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Écrivains, personnages et profils : l’éditorialisation de l’auteur

Colloque international Les 24 et 25 mai à l’Université de Montréal sous la direction de Bertrand Gervais, Servanne Monjour, Jean-François (...)

Cycle actuel : Le projet

samedi 8 octobre 2016

L’éditorialisation, entre maîtrise et déprise

Grâce à l’intervention de nombreux chercheurs et praticiens du numérique, et en adoptant chaque année une grille de lecture particulière (la notion de profil l’année dernière, les dynamiques d’élaboration et de circulation des savoirs l’année précédente, ou encore les écritures numériques avec une approche littéraire), notre séminaire a questionné la notion d’éditorialisation et à évaluer l’étendue de ses implications.
L’ayant défini comme l’ensemble des opérations, dispositifs, acteurs ou médiations nécessaires à l’intégration et la valorisation des ressources au sein de l’environnement numérique, nous nous sommes plus particulièrement intéressés à l’interaction entre contenus (ou des ressources), environnement technique (réseau, serveurs, plateformes, CMS, algorithmes, moteurs de recherche…), aspects formels et structurels (hypertexte, multimédia, métadonnées) et pratiques (annotation, commentaires, recommandations)….
D’année en année, le séminaire a élargi l’acception du mot, allant jusqu’à lui conférer une dimension ontologique, en considérant que l’éditorialisation permet de penser l’espace numérique et plus largement de renouveler une pensée de la production du réel.
Nous cherchons désormais à poursuivre l’exploration de ces processus d’édition ouverts dans l’espace et le temps, pour mieux comprendre comment ils renouvellent l’élaboration et la transmission des savoirs.
Parmi les différents enjeux que nous souhaitons interroger, la place des usagers dans les processus d’éditorialisation fera l’objet d’une attention particulière. Quels sont les nouveaux rapports entre individus, collectifs et producteurs de contenus (entreprises, institutions, développeurs etc.) ? Qu’est-ce qui relève encore d’une maîtrise des dispositifs dans l’éditorialisation, et faut-il accorder une valeur aux formes de “déprise” qu’elle impose aux utilisateurs ? Quelle est la marge de l’usage face aux logiques normatives qui structurent l’environnement ?
Afin d’écarter toute essentialisation du fait numérique, le séminaire de cette année voudrait mener ces questionnements à travers l’analyse d’expériences concrètes. Nous tenons en effet à considérer la matérialité des traces et des écritures, en même temps que la réalité des pratiques et des contextes, pour mettre en relief la variété des processus d’éditorialisation.
On examinera notamment comment ces processus sont susceptibles de transformer ou révoquer les sectorialisations traditionnelles (ex : séparation entre les domaines de la musique et de la vidéo, opposition savant / non savant, pratiques marginales / pratiques main stream…). Ce faisant, on s’efforcera d’en produire une nouvelle catégorisation, en élaborant collectivement une grille de description des nouvelles configurations éditoriales.

Le séminaire est réalisé en collaboration par la revue Sens Public, l’IRI, l’Université de Montréal, le DICEN-Idf, l’Université de Bordeaux et Université de Technologie de Compiègne, soutenu par la MSH Paris-Nord. Il a été créé en 2009 en partenariat avec le laboratoire Invisu (INHA-CNRS).

Responsables : Marcello Vitali-Rosati, Nicolas Sauret
Organisateurs : Franck Cormerais, Louise Merzeau, Servanne Monjour, Nicolas Sauret, Michael Sinatra, Jérôme Valluy, Marcello Vitali-Rosati, Gérard Wormser

Programme

À partir des séances du séminaire sera développée une importante activité de publication qui servira à élargir et prolonger le débat. En particulier, seront publiés :
1. Les vidéos des séances, éditorialisées avec l’outil « ligne de temps » qui permet d’indexer la vidéo, de l’enrichir avec des notes et des commentaires et de donner accès au fil twitter synchronisé ;
2. Les textes issus des interventions des invités. À cette fin, la revue internationale Sens Public créera un dossier numérique dédié à recueillir ces textes et d’autres sur la même thématique qui seront choisis sur la base d’un appel à contribution international ;
3. Les résumés des séances des cycles précédents ;
4. Un numéro monographique papier des « Cahiers de Sens Public ».